Le Premier ministre belge, Charles Michel, et le PDG d’Engie, Gérard Mestrallet, sont tombés d’accord pour prolonger l’exploitation des réacteurs nucléaires jusqu’en 2025. Pour bénéficier de cette source d’énergie décarbonée, des investissements de modernisation et de sécurisation sur les réacteurs du plat pays sont nécessaires.Pour prolonger de dix ans l’exploitation des réacteurs Doel 1 et 2, ainsi que le réacteur Tihange 1, le gouvernement belge a annoncé des travaux estimés à 1,3 milliard d’euros. Selon la ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem, cette décision va permettre « d’éviter le black-out » en Belgique, où plusieurs centrales thermiques ont été arrêtées récemment.
Après avoir obtenu l’accord de l’autorité de sûreté nucléaire belge, Electrabel (filiale d’Engie) s’est entendue avec le gouvernement sur le prix de sa contribution. En 2016, l’énergéticien s’acquittera de 150 millions d’euros tandis que sa contribution annuelle est fixée à 34% de la marge de l’entreprise à partir de 2017. Elle sera ensuite revue tous les trois ans.
En conférence de presse, le PDG de l’énergéticien, M. Mestrallet, n’a pas caché sa satisfaction. En effet « la fiscalité était très fluctuante ces dernières années et avait atteint un niveau supérieur aux marges dégagées par l’activité » explique-t-il. Dans une interview à L’Usine Nouvelle, la directrice générale du groupe, Isabelle Kocher, a ainsi estimé que « les montants nécessaires à la prolongation des réacteurs ont du sens par rapport au coût de production de l’électricité ».