L'Arabie Saoudite exprime son intérêt pour l'EPR - L'EnerGeek

L’Arabie Saoudite exprime son intérêt pour l’EPR

arabie_saoudite_EPR_photo_Ministèreaffairesétrangères_BrunoChapironLa France et l’Arabie saoudite vont étudier la faisabilité de la construction de deux réacteurs de type EPR dans le royaume wahhabite. C’est du moins ce qu’il est ressorti ce mercredi 24 juin d’un entretien entre Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et son homologue saoudien. Une déclaration d’intention prometteuse pour l’industrie nucléaire française au regard des difficultés rencontrées par le réacteur d’Areva jusqu’à présent et qui confirme les ambitions saoudiennes dans le domaine du nucléaire civil.

Si le modèle de réacteur nouvelle génération EPR du groupe Areva a essuyé de nombreuses critiques en France ces dernières semaines pour des raisons de dépassement de délais et de coûts, la bonne réputation de l’industrie nucléaire française à l’échelle internationale semble se confirmer.

Le groupe EDF, apprécié à l’international pour son expérience dans l’exploitation du plus grand parc nucléaire au monde (58 réacteurs), prévoit dans le cadre d’un nouvel accord de fusion avec Areva d’optimiser le réacteur EPR et de le rendre plus compétitif. Des améliorations compatibles dans le temps avec les délais imposés par le calendrier saoudien et qui permettront de proposer un tarif réduit d’au moins 25%.

La lettre d’intention signée entre les gouvernements français et saoudien mercredi dernier envisage donc la construction de deux réacteurs EPR en Arabie Saoudite dans le cadre d’un contrat avoisinant les 20 milliards d’euros. Comme l’explique une source diplomatique proche du dossier à l’agence Reuters, “la lettre d’intention sur les EPR, si les EPR sont bien mis en œuvre, ce qui sera certainement le cas, nous ferait passer d’un seul coup à 22-25 milliards de dollars“.

De son côté, Ryad souhaite depuis plusieurs années réduire sa forte dépendance au pétrole et cherche, à l’instar de nombreux pays du Golfe, à diversifier son mix énergétique. L’Arabie Saoudite envisage ainsi de lancer un important programme d’équipements électronucléaires qui attire les grands industriels russes, chinois, coréens ou américains. Mais la France, bénéficiant ici de ses bonnes relations diplomatiques et commerciales avec Ryad, semble avoir pris une longueur d’avance.

En attendant de possibles contrats dans l’énergie nucléaire, les contrats signés mercredi à Paris portent sur la livraison de 23 hélicoptères multifonctions Airbus H145, pour un montant de 500 millions de dollars et la confirmation d’un accord annoncé le 15 juin pour l’acquisition de 30 Airbus A320 et 20 Airbus A330 par la compagnie Saudi Airlines, pour un montant de 8 milliards de dollars.

Crédits photo : Ministère des Affaires étrangères – Bruno Chapiron

Rédigé par : livingston-thomas

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COMMENTAIRES

  • Le soi-disant “effet de série” ne fait pas baisser le coût de construction du réacteur EPR comme certains le prétendent.

    On peut aussi voir ce qu’il en coûtera, si le projet se réalise, pour les deux réacteurs EPR en Grande-Bretagne.

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  • Bonjour , Facilitons nous la vie ,Pour produire de l énergie il y a plus simple !

    Sortons du moyen age .

    l’écologie en tant que logique de survie appartient à chacun de nous et il faut très vite développer et utiliser les énergies libres, ne plus dépendre des pays producteur de pétrole,de gaz,etc..C’est la ruine de nos états soyons indépendants !
    En France nous n’avons pas de pétrole mais nous avons des idées, il suffirait tout simplement de réaliser un audit sur les dépenses énergétiques des particuliers,des entreprises et des collectivités territoriales. Nous récupérerions des milliards d’Euros qui seraient réinvestis dans la consommation.
    Ces énergies existent et sont disponibles pour tous ,les brevets sont tout simplement bloqués.
    Pourquoi nous en priver ?
    Le résultat serait immédiat .
    L’industrie dans sa globalité redémarrerait et des milliers d’emplois seraient crées,la consommation repartirait à la hausse et les coûts de production baisseraient .
    L’énergie représente à elle seule une part importante de nos dépenses .
    C’est comme si à une époque nous avions refusé l’électricité pour améliorer la bougie.
    En outre, l’argent du pétrole et du gaz ne sert-il pas à financer conflits et terrorisme internationaux ?

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  • @ Gaspar

    “Le soi-disant « effet de série » ne fait pas baisser le coût de construction du réacteur EPR comme certains le prétendent.”

    Pour l’EPR on ne sait pas vu qu’il n’y a pas encore de série (du moins pas en France), mais pour les générations précédentes, c’est un fait bien établi.

    Entre la tête de série des paliers CP0, CP1, CP2, 1300 et 1400, une baisse des coûts de construction d’environ 25% a été observée (voir le rapport sénatorial de 2014 sur les coûts de la filière nucléaire).

    Répondre
  • Correction :
    *Entre la tête de série des paliers CP0, CP1, CP2, 1300 et 1400… et les réacteurs suivants de chacune de ces séries, une baisse des coûts de construction d’environ 25% a été observée.

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