Le Premier Ministre Manuel Valls vient d’annoncer que l’appel d’offres lancé en 2013 par l’Ademe et le gouvernement pour installer les premières fermes pilotes d’hydroliennes au large du Cotentin vient d’être remporté par deux alliances industrielles : GDF Suez – Alstom et EDF – DCNS. La construction des turbines sous-marines représentera un coût supérieur à 100 millions d’euros.
Confirmant la nouvelle dévoilée dès novembre par le journal La Tribune, le Premier Ministre français Manuel Valls a annoncé le 02 décembre quels sont les deux consortiums retenus dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt de l’Ademe « Energies marines renouvelables – Ferme pilote hydrolienne » lancé en 2013.
Le premier groupement composé de DCNS et d’EDF Energies Nouvelles a présenté un projet intitulé « Normandie Hydro » d’implantation d’une ferme de 7 hydroliennes de 2MW dans le raz Blanchard, l’un des courants les plus puissants d’Europe. L’alliance a déjà commencé la concertation et prévoit de raccorder sa ferme d’hydroliennes au réseau dès 2018. D’ici là, deux hydroliennes expérimentales auront déjà été installées au large des Cotes d’Armor.
Le second groupement est composé d’Alstom et de GDF Suez qui implanteront quatre hydroliennes « Océade 18 » de 1,4 MW (soit un total de 5,6 MW). Le chantier devrait débuter en 2017, ces infrastructures ayant une durée de vie de 20 ans.
Un choix du gouvernement, sur avis de l’Ademe, qui s’est porté sur de grands groupes et qui retoque donc le consortium « Made in France » Searieus composé des chantiers navals de Normandie, de l’entreprise grenobloise Hydroquest (qui teste actuellement une hydrolienne fluviale à Orléans) et de l’opérateur énergétique Valorem. Le groupement DCNS-EDF EN s’appuie sur une technologie irlandaise (de la société OpenHydro récemment acquise par DCNS) et l’hydrolienne Océade est de fabrication anglaise.
Devrait suivre dans les prochaines semaines l’annonce d’un nouvel appel d’offres concernant l’implantation d’éoliennes en mer.
Crédit photo : DCNS