L’agence de notation américaine Moody s’est intéressée, dans une de ses dernières études, aux perspectives de l’énergie nucléaire dans sept pays (Chine, Corée du Sud, Japon, États-Unis, Royaume-Uni, France et Allemagne). Les conclusions de ce rapport sont sans appels : les pays asiatiques sont de plus en plus favorables à l’énergie nucléaire alors que les pays occidentaux, Europe en tête, se détournent en partie de l’atome au profit des énergies renouvelables.
“Malgré le soutien gouvernemental dont bénéficie l’énergie nucléaire dans la plupart des grandes économies, les prix bas du gaz naturel ont mis l’atome dans une position concurrentielle. Le nucléaire ne connait donc la croissance que dans quelques grands marchés, notamment la Chine et la Corée du Sud”, où les prix du gaz naturel et la demande en électricité sont relativement élevé.
La Chine a en effet décidé de développer considérablement son parc nucléaire grâce aux constructions de réacteurs actuellement menées par les corporations “China General Nuclear Power” et “China National Nuclear”. Actuellement, le nucléaire ne représente cependant que 2% du mix de l’Empire du Milieu.
Malgré les scandales de corruption qui ont frappé le secteur nucléaire sud-coréen, le gouvernement a également décidé de maintenir le développement de son parc atomique.
Moody note que la fermeture des réacteurs nucléaires japonais, à la suite de l’accident de Fukushima en mars 2011, a entrainé la chute la plus spectaculaire de la production nucléaire : la part de l’atome est passée de 29% du mix énergétique en 2010 à 0% actuellement.
À l’heure où le Japon vise le redémarrage d’une bonne partie de ses réacteurs atomiques, il apparaît cependant clairement que l’Asie est le principal moteur de croissance du secteur nucléaire.
Crédit photo : Bret Arnett