Sûreté nucléaire : vers une coopération renforcée entre la Chine et la France - L'EnerGeek

Sûreté nucléaire : vers une coopération renforcée entre la Chine et la France

IRSN_logoAlors que se tenait la semaine dernière à Pékin une conférence internationale réunissant les organismes scientifiques et techniques à la base des autorités nationales de sûreté nucléaire, Liu Hua, vice-responsable de l’Administration de sûreté nucléaire chinoise, a réaffirmé la volonté du gouvernement chinois de multiplier les coopérations internationales dans le sens d’une sécurité accrue des installations nucléaires nationales.

“Ces questions de sûreté n’ont pas de frontières. Nous devons coopérer davantage avec nos collègues étrangers, nous sommes très ouverts à ces échanges”, a souligné Liu Hua, vice-responsable de l’Administration de sûreté nucléaire chinoise.

Des questions qui sont effectivement primordiales pour la Chine qui entend développer sa capacité de production nucléaire de manière spectaculaire dans les années à venir. La Chine compte 21 réacteurs en opération, et 27 autres sont actuellement en construction dans les provinces de la côte Est. Mais le gouvernement souhaiterait également construire des réacteurs dans les régions du centre du pays, plus sensibles aux séismes, et nécessitant donc des conditions de sécurité encore plus exigeantes.

Pour cela, le gouvernement multiplie les investissements dans le domaine de la sécurité et s’est doté ces dernières années d’une autorité de sûreté nucléaire forte d’un millier d’employés. Des efforts encore insuffisants puisque le pays arrivait seulement en 20ème position en terme de sûreté du classement des 25 puissances nucléaires réalisé par l’ONG Nuclear Threat Initiative.

Dans ce cadre et comme l’a souligné Liu Hua, la Chine pourrait “intensifier la forte coordination avec la France”. “La Chine importe des technologies nucléaires de France, et les régulateurs français ont déjà été d’une grande aide pour former nos équipes et pour établir notre propre système (de sûreté)”.

Une coopération entamée dans les années 1980 par la formation des équipes d’ingénieurs chinois et qui se poursuit aujourd’hui dans le cadre de la construction de deux réacteurs EPR à Taishan dans le Sud-Est du pays. Jacques Repussard, directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et présent à Pékin pour cette conférence internationale, a d’ailleurs conclu avec son homologue chinois un nouvel accord pluriannuel de coopération.

Crédits photo : IRNS

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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