Vendredi 24 octobre à Bruxelles, les dirigeants européens ont trouvé différents accords en vue de faire de l’UE un leader mondial en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES). Parmi ces engagements, les pays se sont engagés à réduire d’au moins 40% les émissions de GES de l’Union d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990. Des objectifs affichés comme ambitieux mais qui déçoivent les associations écologistes.
Les chefs d’Etats européens se sont réunis à Bruxelles pour adopter vendredi 24 octobre les accords énergie-climat, qui fixent les objectifs à atteindre d’ici à 2030 par l’Union en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables.
L’Union Européenne dans ces accords s’est engagée à ce que chaque pays réduise d’au moins 40% ses émissions de GES d’ici à 2030, et à porter la part des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique à l’échelle de l’UE à 27%. De plus, les dirigeants européens ont trouvé un accord sur l’utilisation de crédits carbone pour respecter les engagements internationaux et à la mise en place d’une réserve de stabilité du marché pour le système européen d’échange de quotas d’émissions. Les accords portent également (entre autres) sur un développement des interconnexions entre les réseaux électriques européens jusqu’à 15%.
Ces différentes mesures doivent également permettre à l’Union de réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe, dans un contexte de tensions en Ukraine.
Des objectifs affichés comme ambitieux par l’Union Européenne et qui pourront être adaptés en fonction des résultats de la Conférence de Paris de 2015. Toutefois, selon des associations écologistes comme Greenpeace et Oxfam, ces objectifs auraient pu être plus ambitieux. Par ailleurs, ils ont fait l’objet de résistances. C’est notamment le cas de la Pologne, pays très attaché à ses centrales à charbon, qui n’a souhaité qu’aucune contrainte financière ne lui soit imposée.
La question de l’interconnexion des marchés de l’énergie concerne tout particulièrement la France, l’Espagne et le Portugal : les deux pays de la péninsule ibérique isolés cherchent à vendre leurs surplus d’électricité renouvelable à la France, quant à elle accusée de protéger son industrie nucléaire.
Des accords qui interviennent comme un signal envoyé à la Chine et les Etats-Unis en prévision de la Conférence sur le Climat qui se tiendra à Paris en 2015.