Largement sous-équipée en capacités de production éolienne terrestre, avec seulement 10 MW de puissance installée seulement depuis le mois de juillet dernier, l’Algérie entend désormais accélérer de manière significative le développement de la filière éolienne sur son territoire. Le président de la Société de l’électricité et des énergies renouvelables (SKTM), Chahar Boulakhras, vient d’annoncer dans ce cadre l’identification de 21 zones disposant d’un fort potentiel éolien et sur lesquelles plusieurs dizaines de projets pourraient voir le jour.
Le gouvernement algérien s’engage dans la filière éolienne et prévoit, selon le groupe Sonelgaz détenteur de la SKTM, la mise en service de plus de 400 MW de puissance éolienne d’ici la fin de l’année 2015. Un véritable défi que l’Algérie devra relever si elle veut réaliser les objectifs de développement fixés pour cette filière, à savoir, atteindre 20 % de production renouvelable à l’horizon 2024., soit l’équivalent de 600 MW installés.
L’identification des territoires d’exploitation constitue donc ici une première étape primordiale qui devrait désormais laisser place à de nombreux projets de centrales plus concrets.
“Ces zones pourront disposer d’une centaine de sites répartis sur les différentes régions du pays, pour le développement de cette filière prometteuse inscrite dans le cadre du programme du gouvernement visant à atteindre un taux de 40 % de production de l’électricité sur la base des énergies propres à l’horizon 2030“, a précisé Chahar Boulakhras.
Ces études de faisabilité ont bénéficié du soutien de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et de l’Office nationale de météorologie (ONM) dans le processus d’identification des zones et envisage en parallèle le développement d’une filière industrielle et de sous-traitance afin d’assurer l’intégration de l’éolien dans l’économie nationale.
Cette phase d’identification des zones d’exploitation fait suite à l’annonce au mois d’avril dernier de nouveaux tarifs d’achat pour les énergies solaire et éolienne, et confirme les ambitions du gouvernement algérien dans le sens d’un développement accru des énergies renouvelables. Le programme national de développement devrait permettre selon les prévisions la création de 200.000 emplois directs et indirects.
23 sites photovoltaïques sont également en cours d’installation à travers le pays. Ils devraient être opérationnels dès 2017.
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