Plus de 5.600 milliards de mégots (soit près de 800.000 tonnes) sont rejetés par les fumeurs du monde entier chaque année. A l’intérêt environnemental évident que représente leur recyclage, des scientifiques de Corée du Sud viennent de rajouter un intérêt énergétique. En effet, ces chercheurs affirment avoir découvert un moyen de recycler les mégots de cigarettes… en batterie à fort pouvoir de stockage énergétique. Explications.
Dans un article publié en août dernier dans la revue Nanotechnology, une équipe de scientifique de l’Université Nationale de Séoul explique avoir réussi à valoriser des mégots de cigarettes en matériau de haute performance particulièrement adapté au stockage de l’énergie. “Notre étude montre que les filtres de cigarettes usagés peuvent être transformés en un matériau à base de carbone en utilisant un processus simple en une seule étape, qui offre une solution verte pour répondre aux besoins énergétiques de notre société”, a expliqué Jongheop Yi, professeur et co-auteur de l’étude.
Les filtres usagés de cigarettes sont composés de fibres d’acétate de cellulose. Cette matière plastique, créée en 1865, est utilisée comme composant de base pour les films photographiques, pour certains rubans adhésifs ou pour les montures de lunettes. La méthode des chercheurs sud-coréens consiste à chauffer à très haute température (selon le principe de la pyrolyse) ces fibres d’acétate de cellulose afin d’obtenir un matériau poreux à base de carbone, capable de stocker de grande quantité d’énergie.
Validés grâce à des tests sur une électrode, les résultats de l’étude montrent que le matériau obtenu offre une bonne résistance aux cycles de charge/recharge ainsi qu’une capacité de stockage énergétique supérieure aux matériaux que l’on trouve dans le commerce. Selon les chercheurs à la base de cette découverte, leur matériau carbone hybride serait plus performant que le graphène ou les nanotubes de carbone qui entrent dans la composition des supercondensateurs (des composants électrochimiques qui stockent de très grandes quantités d’énergie).
Les chercheurs sud-coréens ont déjà réfléchi aux débouchés de leur découverte, qui pourrait permettre d’allonger l’autonomie des téléphones portables et des stimulateurs cardiaques. De plus, en favorisant le stockage de l’énergie en grande quantité, la technique de valorisation des mégots pourrait éventuellement participer à une plus grande démocratisation de l’électromobilité (batterie offrant une autonomie kilométrique plus grande) et des énergies renouvelables (réduction du problème de l’intermittence de l’éolien et du solaire).
“De nombreux pays élaborent des réglementations strictes pour éviter le rejet dans la nature de ces milliers de milliards de filtres toxiques et non biodégradables. Notre méthode est juste un moyen d’y parvenir”, explique le professeur Yi, conscient que le recyclage des mégots répond à la double problématique du stockage de l’énergie et de la réduction de la pollution.
COMMENTAIRES
salut ,
je suis un jeune diplomate et je vais lancer mon projet propre de recyclage de mégots de cigarettes
je pensais a recycler les mégots pour obtenir une matière première de coton pour les meubles et suit a votre rapport sur le recyclage de mégots je l’intention pour obtenir plusieurs produit après les recyclage ,, si vous pourrez m’aider cette technique de transformer cette matière de filtre en une composante électronique de stockage d’énergie renouvelable et les méthodes utiliser
merci pour votre collaboration
bien cordialement