Le groupe nucléaire français a annoncé officiellement ce samedi 6 septembre 2014 avoir remporté un contrat de 300 millions d’euros avec le groupe sud-africain Eskom concernant l’installation de nouveaux générateurs de vapeur dans les réacteurs de la centrale de Koeberg située à 30 kilomètres au nord du Cap. Le groupe français devrait fabriquer les générateurs sur son site de production en Bourgogne avant d’intervenir en Afrique du Sud d’ici 2018.
Après plus de quatre ans de tergiversation et de compétition entre Areva et le groupe américain Westinghouse, c’est finalement le groupe nucléaire français qui a remporté le contrat de remplacement des six générateurs de vapeur de la centrale sud-africaine de Koeberg. Un contrat évalué aujourd’hui à plus de 300 millions d’euros.
En effet, l’énergéticien sud-africain Eskom avait déjà annoncé avoir opté pour Areva le 18 août dernier mais sans toutefois préciser le montant du partenariat en jeu. C’est désormais chose faite pour un contrat qui représente pour l’instant un des accords commerciaux les plus importants de l’exercice 2014 pour Areva.
Comme l’a précisé le groupe français dans un communiqué publié le samedi 6 septembre dernier, “les solutions technologiques développées par Areva permettront d’optimiser le rendement de la centrale en augmentant sa puissance de 10%“. Un facteur certainement déterminant dans le choix du groupe africain alors que l’autre et unique concurrent d’Areva sur ce dossier, la filiale américaine du groupe Toshiba, était pourtant présentée comme favorite. Westinghouse a par ailleurs demandé à la fin du mois d’août au tribunal de Johannesburg la suspension de ce contrat, contestant son attribution à Areva.
Cela étant, Areva et Eskom prolongent ainsi un partenariat de longue date puisque c’est déjà le groupe français qui avait été chargé de construire la centrale nucléaire de Koeberg dans les années 1970. “Cette décision permet la poursuite d’un partenariat, entamé il y a près de 40 ans, au lancement de la construction de cette centrale“, a déclaré dans ce sens le PDG d’Areva, Luc Oursel, qui aurait pu préciser également tout l’intérêt du groupe à se positionner sur le marché sud-africain au regard des perspectives de développement de l’énergie nucléaire dans le pays. En effet, confronté à un besoin croissant de production d’électricité, l’Afrique du Sud devrait selon toute vraisemblance relancer son programme d’investissement nucléaire à court-terme.
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