Le gestionnaire du réseau éclectique belge tire la sonnette d’alarme. Selon Elia la sûreté d’alimentation électrique sera précaire au cours des prochains hivers si les réacteurs nucléaires de Doel 3 et de Tihange 2 ne sont pas remis en service.
Doel 3 et de Tihange 3 ont été arrêtés à titre préventif, puisque la présence de microfissures a été détectée sur les cuves de ces réacteurs. La relance des ces tranches nucléaires à l’automne n’étant à l’actuelle pas assurée, le gestionnaire du réseau haute tension prévient que l’équilibre électrique pourrait être difficile à assurer en cas de gros pics de consommation hivernaux.
La société Elia a pourtant pris soin de constituer une réserve stratégique de 800 MW, dans le cadre d’un plan national de sécurité d’approvisionnement électrique. Mais le volume de cette réserve, qui sera effective au 1er novembre et pour une durée de trois ans, n’a pas été calculé en étant compte de la mise à l’arrêt des deux réacteurs nucléaires.
Elia tient à toutefois à modérer le risque de blackout pour cet hiver : le volume de 800 MW a été calculé avec une margé de sécurité importante. En revanche le risque serait accru à partir de l’hiver 2015/2016, à partir duquel le volume de réserve nécessaire serait compris entre 1.200 et 2.200 MW.
Le volume de réserve est constitué de centrales à l’arrêt (notamment celles au gaz faute de rentabilité) que les exploitants s’engagent à relancer en cas de besoins, mais de l’effacement de consommation potentiel d’industriels fortement consommateur d’électricité.
La création de ce volume de réserves a été décidée par Bruxelles en raison de la mutation du paysage énergétique : hausse de la part des énergies intermittentes dans le mix, sortie du nucléaire engagée à partir de 2015…
Crédits photo : Alexandre-Jacquemin
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C’est le risque avec d’importantes énergies intermittentes et si les énerges fossiles ne prennent pas le relais. Depuis le temps que c’est prédit.