Selon une annonce faite mercredi 14 mai par l’Agence Panafricaine de Presse (Pana), le Cameroun envisage la construction d’un nouveau barrage et d’une centrale hydro-électrique (75 MW). Des équipements qui devraient être implantés à Bini Warak, dans la région de l’Adamaoua, au nord du pays.

Dans le cadre de ce projet, Basile Atangana Kouna (ministre camerounais de l’Énergie et de l’Eau) vient de lancer deux avis de sollicitation à manifestation d’intérêt. Ces appels visent à présélectionner les bureaux d’études parmi lesquels seront choisi le maître d’œuvre ainsi que le bureau en charge de “l’élaboration du plan de réinstallation, du plan de gestion des afflux sociaux et du plan d’engagement des parties prenantes”.

Le chantier de construction devrait être mené par la société chinoise Sinohydro, un Mémorandum d’entente ayant déjà été signé.

Selon le Ministre de l’Energie, “la construction de ce barrage couplé d’une centrale hydroélectrique va s’accompagner de la construction des lignes d’évacuation d’énergie de 70 km en 225 kV et de 30 kV d’électrification rurale, ainsi que de la réhabilitation et de la construction des voies d’accès”.

La mise en service des équipements de Bini Warak, dont le coût n’a pas encore été annoncé, devrait se faire dans le courant du quatrième trimestre 2018.

Le Cameroun, dont la situation énergétique est des plus précaires, subit de très fréquents délestages, et il ne dispose à ce jour que d’une douzaine de barrages hydro-électriques et de centrales thermiques. Il affiche également un fort potentiel dans le domaine des énergies renouvelables : en plus de ses ressources solaires et éoliennes non-négligeables, le pays affiche le second potentiel hydro-électrique d’Afrique sub-saharienne (19,7 GW potentiel).