Plus respectueuses de l’environnement, les énergies renouvelables présentent toutefois, pour certaines, des inconvénients parmi lesquels leur intermittence et leurs imprévisibilité. Pour le photovoltaïque, chutes de feuilles mortes, de neige ou fientes d’oiseaux sont autant d’événements susceptibles de diminuer la production d’une installation. Alors que le Japon semble avoir trouvé une solution pour parer à la neige, des chercheurs européens se sont penchés sur une autre problématique responsable de la réduction des performances des cellules photovoltaïques : la poussière du désert.
Le sirocco est un vent violent qui souffle sur l’Afrique du Nord et qui est responsable du déplacement, jusque dans les pays de l’Europe du sud, de fins grains de sable en provenance du désert du Sahara. Un phénomène qui génère des problèmes respiratoires ainsi que l’érosion prématurée des surfaces. Et qui diminue également les performances des panneaux solaires en réduisant l’intensité des rayons solaires qui filtrent à travers l’atmosphère.
Le projet Macc, mené par le programme européen de surveillance de la Terre, vise à améliorer la productivité des parcs photovoltaïques grâce à une meilleure connaissance de ces tempêtes de poussière. Ou, plus précisément, de leur “comportement”. Les chercheurs, qui estiment pouvoir prévoir le déplacement de ces nuages de sable sur “trois, quatre ou cinq jours”, comptent ainsi minimiser leur impact sur le rendement des installations photovoltaïques.
“Si l’on sait quelques jours à l’avance de l’arrivée d’une tempête nous allons stocker l’excédent d‘énergie afin de pouvoir produire les jours de tempête donc les jours où il n’y pas d‘énergie solaire suffisante pour faire fonctionner l’installation. Ces stockages fonctionnent pour le moment avec de l’eau pressurisée donc ce sont des sortes de gros bidons qui vont stocker de l’eau à très haute pression et à très haute température. Dès que l’on veut déstocker cette énergie, on va utiliser la vapeur présente dans ces ballons pour alimenter les systèmes de production d‘électricité”, explique Florent Cassar, chef de projet Constructions industrielles de la Méditerranée, aux journalistes d’Euronews.
Les données du projet Macc pourraient également permettre une meilleure appréhension des sites d’implantation de parcs solaires. En effet, en évitant au mieux les zones à risques, la poussière du désert ne représenterait plus un handicap pour les gestionnaires de fermes solaires.
Crédit photo : Wonker
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