C’est en Lombardie, à l’université de Pavie plus exactement, qu’a été mise au jour une nouvelle technologie permettant une décontamination de l’eau efficace et ce, de tous produits polluants, radioactifs ou non. Tellement efficace que cette invention pourrait bien révolutionner l’état actuel des connaissances en la matière, et offrir de nouveaux espoirs quant à la résolution des grandes catastrophes écologiques comme c’est le cas encore aujourd’hui à la centrale de Fukushima au Japon.
[stextbox id=”info”]Une technologie innovante basée sur le processus d’osmose[/stextbox]
La technologie développée par WOW repose sur un système innovant de purification de l’eau qui permet de séparer l’eau des éléments contaminants par le processus d’osmose et qui parvient à concentrer les déchets résiduels à un degré bien supérieur que les méthodes actuelles. Le phénomène d’osmose en question consiste donc à isoler les molécules d’eau de n’importe quel éléments, qu’il s’agisse de boues, de polluants de toutes natures ou d’ions radioactifs, et cela sans l’utilisation d’aucun filtre.
Le fonctionnement concret de ce processus d’épuration qui n’a pour l’instant pas été révélé, induit également un réel progrès dans le traitement des déchets puisque les quantités devraient être considérablement réduites. De l’ordre de 10 à 20 % du volume traité pour les méthodes traditionnels, les quantités de déchets seraient alors quasi nulles après l’utilisation du purificateur WOW. Une réduction des quantités qui engendrerait logiquement une diminution importante des coûts de traitement mais également une baisse des effets néfastes pour l’environnement qu’implique la gestion de déchets radioactifs.
Selon le rapport « Radioactive water decontamination » publié par la CNN en octobre 2013, ce nouveau système de purification multiplierait par 1.000 l’efficacité des méthodes actuellement utilisées. Concrètement, le taux de césium radioactif dans de l’eau contaminée serait réduit de 7.500 fois. Un progrès considérable qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt et l’espoir du côté du Japon.
[stextbox id=”info”]Vers une exploitation à l’échelle industrielle[/stextbox]
Destinée initialement par son inventeur l’ingénieur Adriano Marin à la purification des eaux dans les pays en voie de développement, le potentiel sans précédent de ce purificateur laisse entrevoir aujourd’hui de nombreux espoirs. Testé depuis des années dans le plus grand secret à la Faculté de Physique et Chimie de l’Université de Pavie, où un petit réacteur nucléaire de recherche, Triga, est en fonction depuis 1965, il a permis d’obtenir une des eaux les plus pures jamais enregistrées à partir d’une solution chargée en césium radioactif.
Ainsi, si WOW doit passer encore une dernière série de tests sur un autre site dans le Piémont italien au printemps prochain, tout laisse à penser que son exploitation à l’échelle industrielle n’est plus qu’une question de temps.
Le dernier essaie en date effectué sur une période de 40 jours, a notamment mis en relief que l’application d’un tel système sur le site de Fukushima Daiichi favoriserait une forte réduction des déchets liés à la décontamination de l’eau souterraine et de l’eau de l’océan à proximité de la centrale. En effet, si près de 25 000 m3 d’eau sont purifiés chaque mois au sein de la centrale japonaise, engendrant plus de 5000 m3 de boue et de débris radioactifs à stocker, Wow permettrait de réduire la quantité des déchets à seulement 5 m3 et cela pour le même volume d’eau traité.
Si tel est le cas, la commercialisation de ce système tomberait à point nommé, alors que de nouvelles fuites d’eau fortement radioactive ont une nouvelle fois frappé la centrale nucléaire accidentée en février dernier et très probablement contaminé l’océan pacifique.
Crédits : WOW Technology SpA