Jeudi dernier, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a signé un accord stratégique avec Oreka Sud, une start-up connue pour avoir développé le premier logiciel de simulation du démantèlement d’une installation nucléaire en fin de vie. Un produit qui pourrait rapidement intéresser l’ensemble de la filière nucléaire internationale.
Ce n’est pas un jeu vidéo mais presque : DEMPlus permet de déplacer son avatar dans les moindres recoins d’une centrale nucléaire, dont la maquette 3D est importée par le logiciel. Le petit personnage peut ensuite réaliser un nombre impressionnant de manœuvres : découper, décontaminer, assainir, quantifier les déchets, calculer la radioactivité …
Il n’est toutefois évidement pas question de chercher à divertir les exploitants de centrales nucléaires. Réaliser virtuellement un processus aussi complexe qu’un démantèlement nucléaire permet de préparer au mieux le déroulement d’opérations bien réelles, qui exigent des conditions de sûreté maximales.
Le logiciel d’aide à la décision permet également de calculer le coût et la durée des opérations. Pas anodin sachant que le démantèlement d’une installation nucléaire prend des années et nécessite des investissements importants.
Il n’est donc pas étonnant que l’activité de la PME (12 employés) basée à Bagnols ait intéressé le CEA. L’organisme de recherche sur les énergies nucléaires et renouvelables n’est sûrement pas le seul à se pencher sur le cas d’Oreka Sud. De nombreux groupes menant des activités de démantèlement pourraient bientôt vouloir acquérir le logiciel, capable de modéliser l’ensemble des installations nucléaires mondiales.