Le thorium est souvent décrit comme la source d’énergie idéale. Imaginez une énergie abondante, non émettrice de CO2, produisant peu de déchets et dont l’exploitation n’est pas risquée. Seulement l’Homme ne sait pas encore utiliser le thorium pour produire de l’énergie nucléaire. Un mystère que la Chine, à l’instar d’autres pays comme la Norvège ou le Japon, aimerait percer au plus vite. L’Empire du Milieu vient d’annoncer qu’il accélérait ses recherches sur le thorium : l’objectif de Pékin est désormais de créer un réacteur fonctionnant au thorium dans 10 ans.
Confronté à des problèmes environnementaux conséquents qui risquent d’augmenter avec la croissance économique et l’explosion de la demande énergétique, la Chine n’a d’autres choix que de décarboner sa production énergétique. Pour mener cette « guerre à la pollution », Pékin investit dans les EnR et le nucléaire, même si le pays restera encore longtemps dépendant des centrales thermiques polluantes.
A plus long terme, la Chine rêve de pouvoir exploiter le thorium, un minerai présent abondamment dans le sous-sol terrestre. Contrairement aux EnR, le thorium permettrait de produire une grande quantité d’énergie à l’instar d’une centrale nucléaire fonctionnant grâce à de l’uranium. Mais l’exploitation du thorium produirait 200 fois moins de déchets radioactifs que celle de l’uranium, et la durée de leur radioactivité serait beaucoup plus courte (500 ans).
Les ambitions de Pékin sur le thorium sont revues à la hausse : la Chine espère posséder son premier réacteur à sels fondus alimenté au thorium dans 10 ans, contre 25 ans comme annoncé auparavant.
Cette tâche difficile a été confiée à une équipe de scientifiques de Shanghai. Rien ne dit qu’ils parviendront à respecter les délais impartis : « nous ignorons encore beaucoup de chose sur les caractéristiques physiques et chimique du thorium, met en garde l’un des responsables du projet, le Professer Li Zhong. Il y a tant de problèmes à résoudre en si peu de temps ».
L’un des principaux problèmes techniques restant de trouver une solution pour protéger les futurs réacteurs de l’extrême corrosivité des produits chimiques produits par les sels fondus.
Si plusieurs pays se sont lancés dans cette course à la découverte, la Chine aurait un intérêt tout particulier à être la première à percer les mystères du thorium : elle posséderait en son sol de très importantes quantité de thorium.
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Pour d’avantage d’informations sur les rèacteurs à sels fondus et le thorium :
http://energieduthorium.fr