Vous avez peut être pu l’apercevoir voler aux abords de l’aéroport Mérignac de Bordeaux mais certainement pas l’entendre ! L’E-fan, premier avion du groupe Airbus fonctionnant sur batteries réalise en ce moment ses premiers essais dans le ciel aquitain.
Beaucoup moins bruyant et polluant que les avions traditionnels, ce petit biplace électrique semble avoir de beaux jours devant lui. Alimenté à 100% par un ensemble de batteries au lithium de 250 volts, placées dans les ailes et le cockpit, et constitué entièrement de fibres de carbone, l’E-Fan peut atteindre plus de 220 km/h en vitesse de pointe et 160/h en vitesse de croisière pour une masse maximale de 550 kilos au décollage, 9,50m d’envergure et 6,70 de long. Il se différencie clairement du Solar Impulse, dernier modèle en date d’avion électrique et qui se nourrit quant à lui, de l’énergie solaire à l’aide des panneaux photovoltaïques recouvrant ses ailes.
Conçu comme un avion-école, ces caractéristiques avantageuses ne manqueront pas d’intéresser les écoles de pilotages généralement mises en cause en cas de nuisances sonores liés à la proximité des aérodromes. C’est d’ailleurs ce qu’espère Airbus Group qui souhaiterait commercialiser l’E-fan d’ici 2016 et créer dans le même temps « VoltAir », une nouvelle filiale support du projet E-Fan et destinée à mettre sur pied les bases d’une aviation électrique « Made in France ».
Réalisé conjointement avec la PME charentaise Aéro Composites Saintonge (ACS) et incorporé dans l’un des 34 projets de la « Nouvelle France Industrielle », programme du gouvernement mis en place à l’initiative du Ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le projet E-Fan est soutenu à la fois par la Région Aquitaine, le Département de Charente-Maritime et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et devrait favoriser prochainement la création en Aquitaine d’une usine dédiée à l’assemblage du biplace et d’un centre de formation au pilotage.
Crédits photo : Julian Herzog