Mardi mardi à l’aube, 56 militants de Greenpeace de 14 nationalités différentes se sont introduits dans le site de la centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, pour y mener une action coup de poing. Ils ont tous été interpellés par les gendarmes.
Selon un porte-parole du ministère de l’Intérieur, une quarantaine des 56 militants sont entrés « en zone protégée » mais ils « ont été immédiatement détectés, et identifiés comme étant des militants écologistes menant une action exclusivement médiatique ».
Avant d’être interpellés, certains des activistes ont eu le temps de déployer une banderole dénonçant l’usage de l’énergie nucléaire sur le dôme de l’un des deux réacteurs.
Le porte-parole du ministère précise toutefois qu’ « à aucun moment l’intégrité de la centrale n’a été menacée » et que « la riposte des gendarmes a donc été adaptée pour les interpeller dans des les conditions maximales de sécurité ».
De son côté l’exploitant de la centrale EDF a assuré que « ces événements n’ont aucune conséquence sur la sûreté des installations ». La production d’électricité n’a pas été perturbée.
L’incident était clos en début d’après-midi. Les 56 militants placés en garde à vue, parmi lesquels figurent seulement deux Français, doivent être libérés dans la soirée de mercredi. Ils seront jugés le 4 septembre par le tribunal correctionnel de Colmar. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison.
Au début du mois, Greenpeace a mené des actions similaires dans plusieurs centrales nucléaires européennes, en France (Bugey, Gravelines), en Belgique, en Suisse, en Espagne, aux Pays-Bas et en Suède.