Les techniques de captage et de stockage du CO2 pourraient représenter une solution intéressante pour limiter les rejets de gaz carbonique liés à la production de l’électricité et à l’activité industrielle en général. C’est particulièrement le cas pour les pays fortement dépendant des centrales thermiques, où la construction de moyens de production électrique décarbonnés (énergies renouvelables, centrales nucléaires) ne se ferra pas en un jour, que ce soit pour des raisons financières ou techniques. L’Afrique du Sud s’apprête à expérimenter le stockage en profondeur du CO2.
Le gouvernement sud-africain réfléchit à l’heure actuelle au lieu du futur site où sera implantée une station pilote de stockage du CO2.
Cette expérience doit montrer s’il est possible de stocker durablement le CO2 dans des bassins géologiques profonds afin d’éviter son rejet dans l’atmosphère.
Le ministre de l’Energie Dikobe Ben Martins a alloué une subvention de 13 millions d’euros sur 3 ans au projet.
Le stockage du gaz en profondeur doit débuter en 2017. Des contrôles auront alors lieu pour s’assurer que le gaz ne s’échappe pas de sa prison souterraine.
Le site idéal pour cela associerait une couche de grès poreux (permettant d’ « absorber » le gaz) et, au dessus, une couche rocheuse hermétique, qui ferrait office de couvercle.
L’Afrique du Sud émettrait 500 millions de tonnes de CO2 par an à cause de son activité industrielle, notamment par l’intermédiaire de ses centrales de production électrique au charbon. Compte tenu de la croissance économique du pays, les émissions pourrait atteindre 1.800 tonnes par an d’ici à 2050.
Les potentiels bassins de stockage sud africains, notamment ceux du Zululand et d’Algoa qui vont être envisagés en priorité, permettraient de stocker jusqu’à 150.000 million de tonnes de CO2.
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