Après les tours du monde de l’avion SolarImpulse et d’un catamaran 100% solaire, l’énergie photovoltaïque va peut être permettre à un projet encore plus fou de voir le jour. Le Suisse Raphaël Domjan, qui était déjà aux commande du bateau solaire, se lance à la conquête de la stratosphère, à la frontière entre le ciel et l’espace.
«A cette altitude, on voit la courbure de la Terre et les étoiles même de jour», affirme Raphaël Domjan, en parlant des 24 000 mètres d’altitude qu’il veut atteindre. A la différence de SolarImpulse, le projet SolarStratos ne vise pas un tour du monde solaire par étapes à l’altitude des avions de ligne, soit environ 10.000 mètres. Ce n’est pas non plus un exploit en terme d’autonomie qui est recherché.
Le but de ce futur voyage c’est tout simplement la stratosphère, située entre 8,5 et 20 kilomètres d’altitude pour sa limite inférieure (tropopause) et 40 à 60 km d’altitude pour sa limite supérieure (stratopause), une distance qui varie selon la latitude du globe.
Le pilote devra porter un scaphandre car sa cabine ne sera pas pressurisée : à une telle altitude, la température est de moins 70 degrés.
L’avion sera un biplace d’une envergure de vingt mètres. L’entreprise allemande PC-Aéro, qui commercialise déjà des avions solaires, se chargera de sa fabrication. Afin d’atteindre la stratosphère, l’appareil doit être plus légers que SolarImpulse et ses autres prédécesseurs. « Le tout ne doit pas dépasser 350 kilos», souligne Raphaël Domjan, qui suit un régime pour atteindre le poids de 70 kilos.
A l’instar de PlanetSolar, SolarStartos est conçu et construit de toutes pièces dans le parc scientifique et technologique, à Yverdon-les-Bains, en Suisse. Les premiers vols d’essai auront lieu sur place en 2015. Le vol vers la stratosphère est prévu pour 2017. Raphaël Domjan, ancien infirmier devenu un aventurier des temps modernes, devrait alors pouvoir tutoyer les étoiles.
Crédit photo : NASA