Le Commissariat général au développement durable (CGDD), a publié il y a quelques temps son dernier Tableau de bord éolien-photovoltaïque trimestriel de l’année 2013. Le document traite de l’évolution du raccordement des productions éoliennes et photovoltaïques, en forte baisse l’an dernier.
[stextbox id=”info”]Un bilan mauvais pour les perspectives françaises[/stextbox].
L’ensemble du parc éolien français était évalué au 31 décembre 2013 à environ 8100 mégawatts contre 7562 un an auparavant. Cette croissance est donc assez faible mais de nombreux projets sont en attente. Il en existe 500 en éolien terrestre (pour une capacité annoncée de 5862 MW) et trois en offshore.
Les raccordements ont baissé de près de 30% l’an passé pour atteindre les 535 MW, contre un peu plus de 800 en 2012. La part de l’électricité éolienne dans la consommation française a été de 3,1% en 2013.
Le bilan est à peu près semblable pour l’énergie photovoltaïque. La capacité de production est passée de 4.003 MW en décembre 2012 à 4.673 MW un an plus tard. Seulement 613 MW de nouvelles capacités ont été raccordés, ce qui représente une baisse de 45%. En effet, en 2012 ce sont 1115 MW qui avaient été installés. En 2011, 1.170 MW avaient été raccordé.
Les chiffres de cette année sont les plus bas depuis 2009, soit avant le réel développement du photovoltaïque en France. Notons que 35.000 projets existent pour une capacité de 2.272MW. L’année passée, la part du photovoltaïque dans notre consommation a été de 0,9%.
[stextbox id=”info”]Les objectifs de 2020 atteints en … 2034 [/stextbox]
D’après l’Agence France Presse, au vu de l’évolution actuelle et des perspectives, les objectifs prévus pour 2020 ne pourront être atteint qu’en 2034.
Selon le syndicat des énergies renouvelables (SER) les prix de rachat, jugés trop faibles, expliquent la faiblesse des investissements dans le photovoltaïque. Pour l’éolien, les nombreuses actions en justice contre la construction de nouveaux parcs bloquent les potentiels investisseurs. De plus, la Cour de justice européenne a considéré les tarifs de rachats préférentiels comme une aide d’état ce qui a bloqué le financement de nombreux projets durant 18 mois.