Un tsunami, 16.000 morts, 1.656 disparus, des villes détruites, des rivages dévastés, un accident nucléaire, une population traumatisée… Les conséquences du séisme de magnitude 9 qui s’est produit, le 11 mars 2011, à 130 km au large du Japon ont marqué la population. Le pays du Soleil levant commémore aujourd’hui, le 11 mars 2014, devant les médias du monde entier, un événement marqué par le sceau du désastre atomique qui a pris le nom de Fukushima Daiichi.
Le 11 mars 2011, à 14h46 peu après l’heure du déjeuner, le Japon, zone sismique par excellence, ressent les secousses d’un événement qui marquera l’histoire récente du pays. Un tremblement de terre de magnitude 9 va générer un tsunami. La vague de plus de 20 mètres frappe les préfectures de Miyagi, Iwate et Fukushima. Elle emportera près de 18.000 personnes et ira frapper une centrale nucléaire. Un désastre classé au niveau 6 sur 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES).
Quatre des six réacteurs du site ont été fortement endommagés. De grandes quantités d’éléments radioactifs se sont répandus dans l’air, le sol, l’eau. Le démantèlement des tranches prendra 30 ans. En attendant, les fuites continuent de poser problème. 450.000 tonnes de liquides radioactifs sont accumulés dans 1.200 réservoirs. Des dizaines de nouveaux réservoirs complètent la liste chaque jour. « La gestion de cette eau n’est toujours pas satisfaisante », a déclaré Dale Klein, ex-président de l’Autorité américaine de régulation nucléaire et membre d’un comité de suivi de la crise à une journaliste de l’AFP.
Tepco a reconnu en juillet 2013 que de l’eau radioactive s’est déversée dans l’océan. Le 20 août, un réservoir laisse s’échapper 300 tonnes d’eau contaminée. Les 3.000 à 4.000 travailleurs du site ont amorcé d’un côté le nettoyage du site. Cependant, la radioactivité mortelle qui se dégage des anciens réacteurs rend toute approche impossible.
80 % des japonais souhaite voir réduit au minimum le rôle du nucléaire
La catastrophe n’empêche pas l’actuel premier ministre nippon, Shinzo Abe de vouloir relancer la filière nucléaire. « J’aimerais relancer les réacteurs dont la sûreté a été confirmée par des normes strictes introduites par l’Autorité de régulation nucléaire, en faisant en sorte que la population locale me comprenne », a-t-il déclaré devant le parlement japonais.
Le Japon est l’un des grands acteurs atomiques mondial. L’atome représentait en 2011 près de 30% de son mix électrique. Un chiffre qui s’est effondré à 1,7% au cours des années 2012 et 2013. Le pays a du recourir aux énergies fossiles (gaz et pétrole) afin de combler ce manque d’électricité. Le prix de ces matières premières sur les marchés a contribué au déficit commercial record qu’à connu l’archipel. Sur le seul mois de Janvier 2014, ce déficit a atteint 11 milliards d’euros.
Le premier ministre souhaite baisser le coût de l’électricité en vue d’alimenter son plan de croissance « Abenomics ». Résultat, l’Autorité de régulation atomique japonaise, la NRA étudie déjà la possibilité de rallumer neufs réacteurs. Sur les 48 tranches que compte le pays, seule une douzaine sont jugées « trop dangereuse ».
La chaîne publique NHK a mené une enquête auprès de la population. 80% des nippons interrogés pensent que le rôle du nucléaire doit être réduit autant que possible.
Crédit photo : Sterneck
COMMENTAIRES
Ce que ne dit pas cet article, c’est que la consommation de charbon a juste augmenté de 2% pour combler le manque de production nucléaire étant donné que les japonais ont fait 30% d’économie d’énergie !
Ce site édulcore beaucoup les conséquences de la catastrophe nucléaire nippone ? Serait-il financé par EDF ?