L’Afrique est « l’une des régions les plus dynamiques au monde » d’après la Maison-Blanche, et en effet certains pays connaissent actuellement un taux de croissance à deux chiffres. Les investisseurs internationaux s’intéressent de plus en plus aux infrastructures du continent, et en particulier au secteur énergétique. L’aide française saura-t-elle imiter cette tendance ? Lors du sommet de l’Elysée, Hubert Védrine avait appelé à refonder le partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, intégrant la critique de l’ADP (Alliance pour la Démocratie et le Progrès) de certains experts comme Jean-
Le 12 et le 13 Février, un rassemblement s’est tenu sur le thème « l’Afrique et l’UE relèvent les défis énergétiques ensemble ». Cette manifestation succède à la première réunion de 2010 entre « des ministres africains et européens, et des commissaires de l’Union Africaine et de l’Union Européenne » qui avait eu lieu à Vienne. A cette occasion, les participants ont détaillé « le ” Portefeuille des Activités PAEE 2020 “, présentant les actions et les programmes de toutes les parties prenantes, africaines et européennes ».
Au début du mois de février, la Banque africaine de développement (Bad) a aussi montré son intérêt pour le secteur des nouvelles technologies de l’énergie. Son conseil d’administration a notamment validé la participation de son établissement au Fonds Africain de l’Énergie Renouvelable (Faer) à hauteur de 25 millions de dollars. D’autres bailleurs pourront également profiter des financements de la Bad, un secteur porteur puisque même les stars comme Akon se portent aujourd’hui sur ce type de projet.
Pourtant, la France qui a la chance de disposer d’une filière énergétique enviée partout dans le monde, n’a pas encore bien pris la mesure des potentialités de ce type d’opérations. Jean-Yves Ollivier, spécialiste des questions africaines, « revient sur les failles de l’aide au développement française, dont les résultats sont loin d’être à la hauteur des investissements. Selon lui, en tournant quasiment exclusivement les aides financières accordées aux pays africains vers l’éducation et la santé, la France a enfermé ces pays dans une forme d’assistanat et a nui à leurs économies ».
D’autres experts comme Dambisa Moyo de la banque Goldman Sachs s’accordent sur les effets pervers de ces stratégies « angéliques ». D’autant que lorsque ces dépenses sont effectuées sans contrôles et sont donc peu efficaces, la compréhension de la présence française dans ces pays est brouillée. Une situation dommageable, surtout lorsqu’on sait la lutte d’influence qui peut avoir lieu en Afrique entre les différents pays développés.
COMMENTAIRES
Intéressant! Je m’intéresse aussi aux TIC.