Le bilan de RTE (Réseau de transport d’électricité) est paru le jeudi 23 janvier 2014. Il a confirmé la tendance à la stabilisation de la consommation d’électricité en France. Les mesures d’efficacité énergétique semblent donner des résultats.
[stextbox id=”info”]Consommation : une légère hausse en raison d’un hiver rigoureux [/stextbox]
La consommation générale a progressé de 1.1% dans l’Hexagone et a atteint 495 TWh. Cette légère augmentation est due à la rigueur du début de l’hiver 2013 qui a vu des températures moyennes inférieures d’un degré aux températures habituelles sur une importante partie du territoire.
Pourtant, il semblerait que prés de 44% des foyers aient limité l’emploi de leur chauffage pour des raisons économiques. L’interdiction à la vente des ampoules domestiques à incandescence ou à filament depuis le 1 janvier 2013, la généralisation des LEDS ainsi que les politiques publiques d’aide à la rénovation thermique ont aussi permis de limiter la consommation l’an passé.
Les nouvelles générations d’appareils électroménagers, moins énergivores, jouent également un rôle, selon Dominique Maillard le président de RTE.
La consommation des entreprises n’a quasiment pas évolué en 2013 pour les PME (plus 0,3%) mais a continué sa baisse dans le secteur industriel (moins 2,5% en 2013 mais moins 4% en 2012) principalement à cause de la crise qui touche les secteurs de l’industrie lourde (sidérurgie et construction automobile en particulier).
[stextbox id=”info”]Production : l’hydroélectricité en hausse de 20% en 2013[/stextbox]
L’année 2013 a été marquée par l’important progrès de la production d’électricité renouvelable. La production hydroélectrique a progressé de 20% (c’est le chiffre le plus élevé depuis 2001) du fait des importantes précipitations au printemps. Les autres modes de production renouvelable ont vu leur part augmenter de 8% pour atteindre les 25 TWh.
La filière thermique a enregistré une hausse de 14% pour les centrales à charbon mais a subi une baisse de 20% de sa production à partir du gaz et du fioul. Le charbon est actuellement bon marché, alors que le cours des autres énergies fossiles est au contraire élevé.
Malgré un recul de 0,3%, le nucléaire représente toujours l’immense majorité de notre production électrique. Les centrales ont produit 73,3% de notre électricité. La production électrique totale a progressé de 1,7%, passant de 541,4 TWh à 550,9 TWh.
La puissance du parc de production français a été amputée de 800 MW l’an dernier, à la suite de la fermeture de plusieurs tranches thermiques (EDF arrête plusieurs centrales à charbon pour moderniser son parc thermique). Ces fermetures n’ont pas été entièrement compensées par les raccordements de nouvelles installations éoliennes (630 MW) et solaires (750 MW).
Le bilan de l’import-export s’est révélé positif de 47,2 TWh ce qui fait de la France le premier exportateur d’électricité en Europe. L’Allemagne est le seul pays qui vend plus d’électricité qu’il n’en achète à la France (balance négative de 9,8 TWh contre 8,7 en 2012).
Si les consommations allemandes, italiennes et espagnols ont diminué l’année dernière, les marchés restent dynamiques et les échanges se diversifient au sein de l’Union.
Afin de faire progresser l’interconnexion européenne et de faciliter l’intégration des énergies renouvelables, RTE a annoncé qu’il poursuivrait sa politique d’investissement en 2014 : 1.413 millions d’euros doivent être investis après les 1.446 millions d’euros en 2013.
Crédits photo: Jean-Pierre Daniel