En plus des toitures arrachées, des voitures retournées, des poteaux électriques déracinés, le cyclone Bejisa qui a ravagé l’île de La Réunion entre le 2 et le 3 janvier (faisant un mort et 16 blessés) a endommagé un prototype de système houlomoteur expérimenté par EDF EN (Energies Nouvelles) et DCNS.
L’installation maritime nommée « projet CETO », rebaptisée depuis « projet Houles Australes » a été endommagée par la violence des vagues.
Bejisa a arraché et éparpillé les flotteurs au large. Le système hydraulique fixé à 25m de fond a été retrouvé sur des récifs du côté de Terre Sainte. La majorité des matériaux a pu être récupéré. Même si la récupération de certains composants a nécessité le déploiement d’un hélicoptère. Seule la partie mécanique des bouées a disparu.
Les autorités en charge de la sécurité en mer (CROSS) avaient été prévenues que des éléments du dispositif étaient perdus en mer, mais il n’y a aucun risque pour la navigation.
L’avarie du « projet Houles Australes » tombe à un moment clef. La fin décembre correspondait à la finalisation des derniers réglages du prototype échelle 1. EDF EN et DCSN peaufinaient les derniers réglages avant d’éventuels ajustements et le passage à la phase industrielle de cette nouvelle énergie propre.
L’équipement se présente sous la forme de bouées immergées. Le système est composé d’un ensemble de pompes reliées à une unité terrestre par des canalisations.
Sous l’effet des vagues, le mouvement des bouées (des flotteurs de 10m de diamètre et d’une hauteur de 5m) entraîne le va et vient des pompes hydrauliques. Ces dernières pompent de l’eau de mer et l’acheminent à forte pression sur terre.
Cette eau de mer sous pression peut alors être utilisée au choix pour produire de l’électricité en faisant tourner une turbine Pelton, ou de l’eau douce via un procédé de dessalement par osmose inverse.