D’ores et déjà réputée pour être l’une des organisations de sûreté nucléaire les plus indépendantes au monde, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française mène une réflexion interne visant à intégrer davantage de personnes issues de la société civile au sein de son groupe d’experts permanents.
Comme l’a expliqué à l’AFP la chef de mission expertise et animation de l’ASN, Martine Baudouin, « ce qu’on souhaite, dans le cadre du renouvellement de cinq des sept groupes permanents d’experts, c’est de continuer notre politique d’ouverture ».
Les membres de chacun de ses groupes sont nommés individuellement, en fonction de leurs compétences. Aujourd’hui, la grande majorité d’entre eux sont issus de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), de laboratoires de recherche, d’associations et des exploitants.
Souhaitant davantage s’ouvrir à la société civile, l’ASN va solliciter des organismes comme l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) et l’Association nationale des commissions et comités locaux d’information (ANCCLI). Mais tous les candidats peuvent postuler sur le site Internet du gendarme du nucléaire français.
L’ASN précise également que les règles de sélection des membres vont être durcies, afin d’éviter tout conflits d’intérêts et ainsi renforcer son indépendance.
L’ancienne autorité de sûreté nucléaire japonaise, dissoute à la suite de la catastrophe de Fukushima, avait quant à elle été largement critiquée pour son manque d’indépendance. Elle a depuis été remplacée par une organisation qui n’entretient pas de liens avec les industriels nippons.