Le Polynésie française, une collectivité d’outre-mer située dans le sud de l’océan Pacifique, s’est fixé comme objectif de produire la moitié de son électricité grâce à des sources renouvelables d’ici 2020. Le président Gaston Flosse, qui a promulgué la loi relative à la politique énergétique de cet archipel, espère même que les sources renouvelables constitueront 100% de son mix électrique d’ici 2030.
Une décision à la fois environnementale et économique pour ce territoire insulaire isolé qui produit une électricité relativement chère (jusqu’à 50 centimes le kWh) par le biais de centrales thermiques. Alors que l’importation d’hydrocarbures est une solution coûteuse, l’exploitation des ressources naturelles (soleil, vent, marée…) semble ainsi être la solution idéale pour la Polynésie.
“La présente loi du pays vise à favoriser un approvisionnement énergétique de la Polynésie française suffisant, diversifié, sûr, économique et compatible avec les impératifs de la protection de l’environnement”, a déclaré M. Flosse le 23 décembre 2013 à Papeete, chef-lieu de la Polynésie sur l’île de Tahiti.
“Il est fixé un objectif minimum de 50 % de production électrique issue de l’exploitation des énergies renouvelables à échéance 2020 sur l’ensemble de la Polynésie française”, a déclaré le président, explicitant les objectifs de cette loi qui vise l’autonomie énergétique de l’archipel.
Pour parvenir à cet objectif, la nouvelle loi limite grandement les possibilités de construction de nouvelles centrales thermiques : “tout projet de construction d’une nouvelle installation recourant aux énergies fossiles est interdit sauf à démontrer que le recours à une installation productrice d’énergie renouvelable est impossible dans des conditions économiques ou techniques soutenable”.