Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) vient de publier une feuille de route ambitieuse visant à promouvoir l’éolien en mer auprès des pouvoirs publics. A l’horizon 2030, l’éolien en mer représenterait, selon le SER, un potentiel de 15.000 MW.

Le syndicat explique que « le développement, la construction, l’exploitation, la maintenance des parcs, l’entretien et le remplacement des machines permettront de créer de nombreux emplois, notamment dans le secteur maritime et portuaire », 30.000 au total.

Ces dernières années, deux appels d’offres avaient déjà été lancés par les pouvoirs publics, en 2011 et en 2013. L’objectif affiché pour l’année 2020, qui ne sera sans doute pas atteint (3.000 MW offshore sont programmés à ce jour), s’élevait alors à 6.000 MW. Les hypothèses du SER tiennent compte « du potentiel maritime exploitable, de la capacité industrielle des acteurs de la filière et de la concertation indispensable entre tous les usagers de la mer ».

Le pôle éolien offshore du syndicat affiche des objectifs ambitieux, à même selon lui de rendre la filière compétitive et exportatrice sur le marché international. A titre de comparaison, le Royaume-Uni, favorisé par sa position géographique, prévoit l’installation de 33.000 MW d’ici 2030 et l’Allemagne 25.000 MW.

Le document du SER, qui prévoit une baisse du coût de l’énergie produite par l’éolien en mer, met également l’accent sur les atouts que présente la France – espace maritime étendu, grandes capacités portuaires, maîtrise technologique – et sur la nécessité de les exploiter, c’est-à-dire de « réaliser les investissements nécessaires » pour atteindre ces objectifs.