Physicien français, Antoine Becquerel a contribué au développement de l’électrochimie en France au XIXe siècle. Ayant voué la majorité de sa vie à la recherche scientifique, il a occupé pendant quarante ans la chaire de professeur de physique au Muséum d’histoire naturelle.
Né à Chatillon-Coligny (Loiret) en 1788, Antoine Becquerel est diplômé de l’Ecole Polytechnique en 1809. Il participe aux campagnes napoléoniennes de 1810 et 1812 en tant qu’officier du génie. Il quitte l’armée en 1815 pour se consacrer à la recherche scientifique.
En 1820, il reprend les travaux de l’abbé René Just Haüy qui avait montré en 1817 qu’en comprimant un cristal de l’électricité apparaît sur les faces du minéral. Antoine Becquerel poursuit ces travaux et établit la règle suivante : l’électricité produite est proportionnelle à la pression exercée. L’étude de la piézo-électricité, qui désigne la capacité qu’ont certains corps à se polariser suite à une contrainte mécanique, se développe à partir de ces travaux précurseurs.
[stextbox id=”info”]Thermoélectricité et effet photovoltaïque[/stextbox]
Antoine Becquerel poursuit sa recherche en électricité et suite à l’expérience d’Oersted, il donne en 1823 les lois fondamentales des phénomènes thermoélectriques. Il se tourne alors vers l’électrochimie où il étudie la conductibilité des métaux grâce à son galvanomètre différentiel. Il crée également la pile à deux liquides (ou à courants constants) après avoir trouvé les causes de la perte d’intensité dans les piles d’Alessandro Volta.
En 1839, il présente une expérience à l’Académie des sciences où il montre que les photons de la lumière envoyée sur un matériau semi-conducteur peuvent générer une tension électrique. C’est la découverte de l’effet photovoltaïque. Son ouvrage principal est le Traité expérimental de l’électrochimie et du magnétisme publié en sept volumes entre 1834 et 1840.
[stextbox id=”info”]Une famille de scientifiques[/stextbox]
Ses nombreux travaux lui permettent d’entrer en 1829 à l’Académie des Sciences. Il reçoit également la médaille Copley de la Royal Society en 1832. En 1838, l’Etat lui crée la chaire de professeur de physique appliquée à l’Histoire naturelle au Muséum, poste qu’il ne quittera pas jusqu’à sa mort en 1878.
Au cours des ses quarante dernières années, Antoine Becquerel s’intéresse aux liens entre la physique, les sciences naturelles et les arts. Il est le premier représentant de la famille Becquerel, ses descendants travaillent au développement de la connaissance scientifique. Son petit-fils Henri Becquerel reçoit le prix Nobel de physique en 1903 pour la découverte de la radioactivité.